
Les enfants de l’Azawad : victimes oubliées d’une guerre silencieuse.
Sur la photo du haut : Ces enfants vendent des dattes pour tenter de survivre, eux et leur mère, car leur père a été tué et ils se sont retrouvés dans un camp de réfugiés le long de la frontière algérienne.
Dans les vastes étendues désertiques de l’Azawad et du Sahel, une tragédie silencieuse se déroule, marquée par des bombardements aveugles, des populations déplacées et des vies brisées.
Les enfants, symboles d’avenir et d’espoir, sont parmi les premières victimes de cette violence aveugle.
Leur destin est un appel : et s’ils étaient nos enfants ?

Un père porte son fils blessé pour qu'il reçoive une aide médicale. Tinzawatine, et attaque de drone sur des civils, principalement des enfants, par le Mali.
Une région en proie à l’instabilité.
L'Azawad, où le rêve d'autodétermination et la lutte pour la reconnaissance des droits des populations locales se heurtent à une répression militaire brutale. Depuis les récents coups d'État au Mali, au Burkina Faso et au Niger, la région est plongée dans une instabilité accrue.
Les régimes militaires, sous couvert de lutte contre le terrorisme, mènent des opérations qui frappent sans discrimination combattants et civils. Les villages sont bombardés, les enfants et les personnes âgées sont souvent pris pour cible.
La semaine dernière encore, une jeune fille a succombé à ses blessures à Tamarasset suite à des bombardements du régime central à Bamako.
Le rôle des acteurs internationaux.
Cette tragédie est aggravée par l'implication d'acteurs étrangers. Le groupe Wagner, connu pour ses méthodes extrêmement brutales, opère aux côtés des armées locales.
La Turquie, perçue également comme un défenseur des causes musulmanes, apporte un soutien matériel à ces régimes. Cette double posture, entre défense de la Palestine et complicité dans les violences au Sahel, interroge sur l’hypocrisie du discours géopolitique.
Les alliances stratégiques au Sahel, justifiées par la lutte contre les groupes armés, se traduisent souvent par le sacrifice de populations civiles.
Les ONG humanitaires, bien qu’essentielles dans ces contextes, se voient parfois refuser l’accès aux zones les plus touchées, aggravant encore les souffrances.
Les enfants : premières victimes de la violence.

Blessés par les drones Wagner et Fama – et la Turquie, puisqu’ils vendent ces drones aux autorités maliennes sachant pertinemment qu’elles les utilisent pour tuer et blesser des civils, y compris des enfants comme ce garçon.
Les conséquences pour les enfants de l’Azawad sont désastreuses.
Privés d’accès à l’éducation, exposés aux traumatismes de la guerre, ils sont condamnés à grandir dans un environnement où règnent la peur et l’insécurité. Les hôpitaux détruits et le blocus des ONG empêchent toute assistance. Chaque enfant victime de ces violences représente un avenir volé, un rêve brisé.
Une question universelle : « Et si c’étaient vos enfants ? »

Cette simple question révèle l’ampleur de l’indifférence internationale.
Face à ces injustices, la communauté internationale semble souvent fermer les yeux. Pourtant, les enfants de l’Azawad ne sont pas différents de ceux du reste du monde.
Ils aspirent à une vie paisible, à l’éducation et à des opportunités pour un avenir meilleur.
Quels chemins pour espérer ?
Pour mettre fin à cette tragédie, plusieurs actions sont nécessaires :
Plaidoyer international : Sensibiliser les organisations internationales et les gouvernements à s’engager à protéger les populations civiles.
Accès aux ONG : Lever les interdictions qui empêchent les organisations humanitaires de fournir une aide vitale.
Mobilisation des populations : Encourager la solidarité entre les populations du monde entier pour faire pression sur les dirigeants et exiger justice.
L’Azawad et le Sahel ne peuvent être abandonnés. Le sort des enfants de ces régions interpelle l’humanité entière. Ces enfants méritent qu’on leur offre la possibilité d’un avenir, loin des bombes, de la peur et de la répression.
Refuser de les voir, c'est accepter que ce drame puisse se reproduire ailleurs. L'urgence est là, la responsabilité est collective.
Alyad N Toumast
20-11-24