

Imaginez un peuple autrefois libre, réduit à l'ombre de lui-même. Sa terre, autrefois fertile et nourrissante, est devenue un champ de ruines sous les assauts d'une armée raciste et de mercenaires impitoyables.
Chaque village porte les cicatrices du passage de ces bourreaux : tentes incendiées, récoltes ravagées, puits empoisonnés, rivières souillées par le sang des innocents.
Les cris des femmes brisées résonnent dans le monde complice. Elles sont traquées, réduites à l'état de proie.
Les enfants grandissent dans la terreur, leur rire remplacé par des larmes de faim et de peur.
Les vieux, témoins d'un passé qu'ils ne reconnaissent plus, meurent lentement, privés de tout, même d'un dernier regard de tendresse.
Les massacres se succèdent, méthodiques, implacables. Il ne s’agit pas seulement de tuer, mais d’effacer le dernier vestige d’un peuple.
Le nettoyage ethnique est la règle, la politique de la terre brûlée une sentence irrévocable.
Ceux qui fuient sont traqués, ceux qui résistent sont écrasés.
Et pourtant, au milieu de ce cauchemar, une lueur persiste.
Dans les yeux d'un enfant affamé,
dans la main d'une mère serrant son dernier-né, dans le poing d'un vieil homme tremblant de rage.
Parce qu'un peuple peut être blessé, mais jamais effacé tant qu'il porte en lui la mémoire et l'espoir.
Les gens sont décimés vivants.
Les images ci-dessus témoignent de la présence du couple Fama-Wagner quelque part en Azawad.
Ils illustrent le quotidien des populations blessées.
Tohima Ag Liblina 10-02-25