SAHARAN AMAZIGHS IN LIBYA: BETWEEN ADMINISTRATIVE MARGINALIZATION AND MILITARY EXPLOITATION

Les Amazighs sahariens en Libye sont confrontés à une discrimination administrative qui perpétue l'exclusion et le régionalisme. Ils sont classés administrativement avec des numéros spéciaux, les reléguant à un statut proche de celui des étrangers dans leur propre pays. En Libye, chaque citoyen est censé avoir un numéro national unique, mais les numéros administratifs accordés aux Amazighs sahraouis ne sont pas officiellement reconnus, ce qui limite leurs droits au sein de diverses institutions.

Cette discrimination ne se limite pas aux civils, elle s'étend également à l'armée libyenne, dont la plupart des membres portent des numéros administratifs au lieu de numéros nationaux, ce qui rend leur statut juridique incertain, malgré leur participation à la défense du pays. Même l'ancien siège des chaînes Brara et Tomas, qui étaient la voix des médias amazighs, a été converti en quartier général militaire utilisé par les Amazighs sahariens transférés d'Ubari à Tripoli, ce qui indique clairement qu'ils sont exploités au sein de l'establishment militaire sans bénéficier de droits égaux.

Cette réalité reflète une exclusion systématique qui maintient les Amazighs du Sahara en Libye dans un état de citoyenneté déficiente, où ils sont traités comme des étrangers de septième classe malgré leur affiliation inhérente à cette terre. La poursuite de ces politiques souligne la nécessité d'une lutte permanente pour la pleine reconnaissance des droits des Amazighs du Sahara et pour garantir leur égalité avec les autres citoyens libyens.

DIX-HUIT MILLE FAMILLES TOUAREGS DÉTIENNENT DES REGISTRES D'ENREGISTREMENT TEMPORAIRES.

Certains d'entre eux sont en Libye depuis plus de soixante, cinquante, quarante, voire trente ans, et ils sont toujours bloqués au poste "temporaire", comme si le temps s'était figé dans une attente interminable d'une identité qui ne vient jamais. Chaque jour, ils tournent une nouvelle page d'une tragédie sans fin, écrite à l'encre de la souffrance, jusqu'à en faire partie intégrante, sans jamais avoir la possibilité de la réécrire. Ces personnes inscrites dans un registre temporaire n'ont même pas de classification officielle de la part de l'État. Par conséquent, ces classifications ne sont pas 100% exactes.

Tous les prétextes invoqués par les responsables libyens pour faire obstruction à ce dossier appartiennent désormais au passé. Pourtant, ils s'obstinent avec arrogance à maintenir ce dossier suspendu entre ciel et terre, comme s'ils étaient les maîtres du destin, accordant des droits à qui ils veulent et les refusant à d'autres. Mais dans leur orgueil aveugle, ils ont oublié que l'invocation des opprimés est une flèche qui ne manque jamais sa cible, une balle qu'on ne peut arrêter.

Aujourd'hui, ils se trouvent face à un scénario dramatique qu'ils n'avaient pas prévu : dans leur arrogance sans bornes, les portes de Gog et Magog s'ouvrent devant eux.

Ils se voient contraints - ou seront contraints - d'installer des millions de migrants en provenance de pays d'Afrique subsaharienne sans lien linguistique, culturel ou religieux avec eux. Dans le même temps, ils sont contraints de dépenser des millions de dinars pour lutter contre l'immigration clandestine, comme si le destin les poussait vers un affrontement inévitable, démontrant leur impuissance face à la grandeur de la justice divine.

Ces migrants arrivent de toutes parts, gagnent tout et s'imposent comme une réalité incontournable, tandis que ceux qui appartiennent à cette terre par leur âme, leur histoire et leur identité, ceux qui ont consenti d'immenses sacrifices pour elle, restent exclus des calculs du pouvoir.

C'est comme si la main du destin les plaçait devant le miroir de la justice divine, les obligeant à goûter la même coupe amère qu'ils ont fait boire à leurs propres compatriotes. L'injustice qu'ils ont commise se retourne contre eux sous une forme encore plus sévère, leur imposant ce qu'ils ont refusé d'accorder à leur propre peuple. Car les jours passent, la balance divine ne penche jamais, et ce qui est refusé aujourd'hui peut être imposé demain... C'est la loi implacable de la vie qui n'épargne personne.

Voix de la Liberté de l'Azawad

17-03-25


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