
Discours d'Ibrahim ag Mossa - Tinzawaten, 16 avril 2025.
Responsable de la jeunesse - Bureau exécutif du Front de libération de l'Azawad.
Peuple libre de l'Azawad,
Une jeunesse courageuse, des femmes battantes,
Aujourd'hui, à Tinzawaten, sur cette terre sacrée, témoin de tant de souffrances et de gloire, nous élevons la voix pour dire "ça suffit".
Assez de mépris, assez de sang, assez de silence.
Depuis 1893, notre peuple résiste.
Dans cette longue marche pour la liberté, nous avons versé notre sang en 1963, en 1990, en 2006, en 2012 et, plus récemment, en 2023.
Chaque soulèvement a été accueilli par le feu, la trahison et le sang.
Mais nous sommes toujours là.
Nous avons enterré nos martyrs, mais jamais nos espoirs.
A Tinzawaten, en juillet 2024, les jeunes et les défenseurs de l'Azawad ont montré au monde que notre peuple ne se soumettra jamais.
La Colonne Wagner a été décimée, ici même, par la bravoure de nos combattants, par la détermination de ceux qui préfèrent mourir libres que vivre à genoux.
Et aujourd'hui, nous rendons hommage aux victimes de l'Azawad, tombées sous les coups des drones turcs, des mercenaires déshonorés et des juntes militaires du Sahel qui tuent nos enfants pour asseoir leur pouvoir par la peur.
Mais le sang versé ne sera jamais vain.
C'est la semence de notre avenir.
Le Mali n'a aucune légitimité sur les terres de l'Azawad.
C'est un occupant, arrivé par le biais des colonialistes, jamais par la volonté du peuple.
Et ne vous y trompez pas : Le Mali ne conserve l'Azawad que grâce aux mercenaires étrangers.
Sans Wagner, sans drones turcs, sans auxiliaires et milices étrangères, le Mali ne tiendrait pas un mois sur notre sol.
Il n'a ni le soutien du peuple, ni la force morale, ni la capacité militaire de gouverner l'Azawad.
Il ne règne que par la peur, le mensonge et la violence importée.
Lorsqu'un drone malien criminel viole l'espace aérien algérien et que l'Algérie l'abat, elle envoie un message de fermeté.
Et c'est un signe d'espoir pour les peuples opprimés.
Nous remercions le peuple algérien pour l'accueil de nos réfugiés, pour son hospitalité fraternelle et pour sa générosité constante dans les moments les plus sombres.
Nous exprimons notre profonde gratitude à la République algérienne démocratique et populaire, qui reste un refuge, un soutien et une voix pour les peuples en quête de justice et de dignité.
Mais nous demandons également à l'Algérie de prendre une mesure historique :
Reconnaître officiellement la cause de l'Azawad comme une cause nationale et légitime, au même titre que celle du Sahara occidental.
Cette reconnaissance serait un acte de courage politique, de solidarité panafricaine et de cohérence avec les valeurs d'autodétermination portées par l'Algérie depuis son indépendance.
Depuis 1960, l'Algérie tente de stabiliser le Mali.
Mais les gouvernements de Bamako ont toujours trahi.
Ils ont trahi les accords, trahi la paix, trahi leur parole.
Frères et sœurs,
Nous lançons un appel à ceux qui justifient encore les crimes de la junte :
Retournez auprès de votre peuple. Choisissez l'honneur. Rejoignez la liberté.
La création du Front de libération de l'Azawad est plus qu'un acte politique.
C'est un symbole d'unité, une bannière qui unit toutes les tribus, toutes les régions, toutes les générations. Nous n'avons qu'un seul ennemi : l'injustice.
La seule paix durable réside dans la séparation de l'Azawad et du Mali.
Deux peuples, deux voies, deux avenirs.
Et nous appelons l'ONU, l'Union africaine et tous les peuples libres à repenser les frontières coloniales, ces lignes artificielles qui alimentent les conflits et les tragédies.
Aujourd'hui, ici à Tinzawaten,
la jeunesse de l'Azawad reprend le flambeau.
Nous ne demandons plus à exister.
Nous affirmons notre existence.
L'Azawad vivra. L'Azawad triomphera.
Par la mémoire, la justice et la liberté.

Groupe de Soutien de l'Azawad
17-04-25