LE BURKINA FASO RENFORCE SON ARMÉE EN COORDINATION AVEC LE RÉGIME DU COUP D'ÉTAT AU MALI, EN DIRIGEANT SES EFFORTS CONTRE LE FRONT DE LIBÉRATION DE L'AZAWAD

Dans un développement remarquable qui souligne la complexité du paysage sécuritaire dans la région du Sahel, le Burkina Faso continue de renforcer sa coordination militaire avec le régime du coup d'État au Mali, en dirigeant ses efforts contre le Front de libération de l'Azawad. Cette démarche ignore clairement l'importance du dialogue politique et la nécessité de s'attaquer aux racines du conflit historique dans la région de l'Azawad, au nord du Mali.

Cette coordination, basée sur une vision unilatérale de la sécurité, s'est faite au détriment des vrais fronts.

Le 14 mai, les forces burkinabés ont subi une violente attaque de la part de groupes djihadistes, qui a fait un certain nombre de morts et a permis aux militants de prendre le contrôle d'une vaste zone dans le nord du pays.

Ce coup reflète l'ampleur de la détérioration de la sécurité et l'érosion de la capacité de l'État à protéger son territoire, alors que les efforts sont détournés vers des questions qui ne représentent pas la plus grande menace.

Pendant ce temps, le régime malien continue de lancer des opérations militaires intensives contre les régions de l'Azawad, ignorant les appels internationaux et régionaux à relancer le processus politique. Résultat : une désintégration interne, une augmentation constante de l'influence des groupes extrémistes et un dangereux déclin de la stabilité régionale.

S'engager dans un conflit secondaire sur la question de l'Azawad, au lieu de faire face à l'escalade de la menace terroriste, ne fait que servir l'agenda de la violence, aggraver la crise au Sahel et faire de l'alliance entre Ouagadougou et Bamako une option plus risquée qu'un pari sur la sécurité.

Attention à ne pas se laisser entraîner dans les agendas étroits du régime putschiste au Mali. Le président Goïta ne cherche pas tant à nouer des alliances stratégiques qu'à exporter ses crises internes et à détourner le conflit de l'incapacité de son administration à faire face aux menaces djihadistes.

Votre priorité doit être votre peuple, la stabilité de vos pays et la lutte contre le danger réel que représentent les groupes armés qui ravagent les périphéries du pays et menacent son tissu national.

S'engager dans une guerre qui ne vous concerne pas, contre une faction de l'Azawad qui a sa propre histoire politique et sa propre cause, ne fera qu'épuiser vos armées, miner votre cohésion interne et affaiblir votre position régionale.

L'histoire ne pardonne pas à ceux qui sacrifient les intérêts de leur peuple au profit des aventures des autres.


الفتى الأزوادي 12-05-25

Agence des médias de l'Azawad - AMA

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