Lettre ouverte des étudiants touareg, arabes et peuls en exil au monde entier.
Nous, étudiants contraints à l’exil, prenons nos plumes pour dénoncer la tragédie qui frappe nos communautés dans le silence complice de la communauté internationale. Depuis des mois, nos familles, nos proches et nos villages subissent des violences inouïes perpétrées par l’armée malienne et ses alliés, dont les mercenaires russes du groupe Wagner.
Ces forces, appuyées par des chefs de tribus qui ont choisi de collaborer avec l’oppression, sèment la terreur à travers des massacres, des pillages et des incendies systématiques de nos terres et de nos maisons. Nous ne pouvons plus rester silencieux face à ces crimes.
Nous ne sommes plus avec ces chefs de tribus qui ont trahi leur propre peuple pour s’aligner sur les forces de destruction. Nous sommes les voix de ceux qui souffrent, de ceux qui meurent, de ceux qui sont réduits au silence sous la menace des armes.
Nous appelons la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains, les médias et tous ceux qui ont encore une once d’humanité à se lever et à agir.
Nous exigeons :
- Une enquête internationale indépendante sur les crimes commis contre nos communautés.
- Des sanctions contre les responsables de ces atrocités.
- La protection des populations civiles abandonnées à la violence.
- Le soutien aux réfugiés et aux étudiants en exil, contraints de fuir leur pays pour survivre.
Notre exil ne nous fait pas taire. Nos paroles porteront loin, car il est de notre devoir de témoigner et d’exiger justice.
A vous qui nous lisez, ne détournez pas le regard. Agissez. Partagez notre appel. Exigez des comptes.
Les étudiants touaregs, arabes et peuls en exil.
23-02-25